Interdiction des Dégustations Publiques : Mais où va -t-on ?

VERS UNE INTERDICTION
DES DÉGUSTATIONS PUBLIQUES

Ils commencent à nous casser les C,?X!.%@.


Il y a quelques mois, l'État tentait et tente encore de légiférer pour faire appliquer la loi Evin sur Internet. Autrement dit, les blogs amateurs comme le mien, qui poussent évidement les internautes à boire encore plus, seront purement et simplement interdits (voir article à ce sujet en date du 19 juillet 2008 et pétition à signer, cliquez ICI).


Aujourd'hui, alors que Roselyne Bachelot (c'est pas facile comme homonyme !) essaye de mettre un frein à l'ivresse des jeunes en s'attaquant aux Open-Bars étudiants ( une excellente chose), la loi qu'elle propose stipule une interdiction beaucoup plus large :


"Il est interdit d'offrir gratuitement à volonté des boissons alcooliques dans un but promotionnel, ou de les vendre au forfait."


Si cette loi, dans sa rédaction actuelle, est adoptée, elle entraînerait la disparition des salons de vignerons, comme les Vignerons Indépendants, la mise à mort de la Saint-Vincent tournante ou de la Percée du Vin Jaune (destruction culturelle) et la fin de notre humble Grande Dégustation trimestrielle chez Monsieur Vin.

Alors que dans des pays comme l'Espagne ou l'Italie, les gouvernants prennent fait et cause pour la culture du Vin, avec un grand C, nos gouvernants français continuent de traiter la filière viticole déjà mal en point comme de vulgaires dealers.


Lorsque j'étais étudiant, je ne me rappelle pas avoir bu du Montcalmès en soirée mais plutôt une batterie de distillats médiocres issus de la grande distribution et mélangés à des softs très sucrés. Autant vous dire que je n'en ai pas bu beaucoup.


Il y a pire : cette loi remet aussi en cause la dégustation au domaine, véritable rituel incontournable de l'amateur de vin et base du commerce du vin.
Comment vendre sans faire déguster ???
Et notre culture ???


Le Gouvernement se trompe de cible et risque de donner le coup de grâce à notre patrimoine viticole. Vous me direz, lorsque l'on constate l'état de ruines de certains monuments historiques, la filière viticole sera bientôt complètement raccord avec ces merveilles oubliées.

De grâce, Monsieur Le Président, ouvrez ce soir une belle bouteille de votre cave de l'Elysée (si votre glorieux prédécesseur vous en a laissé une) et dégustez ce nectar en vous laissant bercer par la musique de Madame.
Vous changerez sûrement d'avis.