Crus Bourgeois
Le grand retour
Le grand retour
L'historique classement des Crus Bourgeois revient en force.
Après son annulation par la cour d'appel administrative de Bordeaux en 2007, la mention avait disparu des étiquettes des quelques 444 domaines et châteaux concernés. C'est parce que sa révision en 2003 n'octroyait plus qu'à 247 d'entre eux ce privilège que des poursuites judiciaires (par 80 châteaux déclassés) ont abouti à cette annulation. Le vide juridique aura tout de même duré 2 ans.
Un tel classement, obsolète soit-il, bénéficie d'une très bonne perception par le consommateur (qui ne sait pas ce que cela signifie, comment cette distinction est attribuée mais, pour lui, c'est un signe de qualité évident). Un classement a un impact marketing important. Sa suppression a été vécue comme une catastrophe à Bordeaux et a fait soufflé un vent de terreur sur les autres classements (1855 et Saint Émilion).
Ce retour se fait de manière magistrale. En effet, le classement réapparaît cette année sous la forme d'un label et sera visible sur les étiquettes des 2008. L'attribution du sésame se fera dorénavant par le biais d'une dégustation à l'aveugle (vous avez bien entendu !). Un jury indépendant (vous avez bien entendu !) contrôlé par le bureau Veritas sera chargé de l'attribution du classement en Cru Bourgeois. Cette attribution sera valable pour un millésime (vous avez bien entendu !). Enfin, il n'y aura plus de hiérarchisation des Crus Bourgeois. Cette réorganisation est le fruit du travail de l'Alliance des Crus Bourgeois du Médoc, en collaboration avec les pouvoirs publics.
Si ce n'est pas une révolution ça !!!
C'est quand même la plus grande remise en question à Bordeaux à ce jour. Il faut croire que la crise est passée par là. Ce nouveau classement va redonner de la crédibilité à la production bordelaise mise à mal par la concurrence française (vins du sud) et mondiale, par une accumulation de millésimes très moyens et une flambée des prix.
Après son annulation par la cour d'appel administrative de Bordeaux en 2007, la mention avait disparu des étiquettes des quelques 444 domaines et châteaux concernés. C'est parce que sa révision en 2003 n'octroyait plus qu'à 247 d'entre eux ce privilège que des poursuites judiciaires (par 80 châteaux déclassés) ont abouti à cette annulation. Le vide juridique aura tout de même duré 2 ans.
Un tel classement, obsolète soit-il, bénéficie d'une très bonne perception par le consommateur (qui ne sait pas ce que cela signifie, comment cette distinction est attribuée mais, pour lui, c'est un signe de qualité évident). Un classement a un impact marketing important. Sa suppression a été vécue comme une catastrophe à Bordeaux et a fait soufflé un vent de terreur sur les autres classements (1855 et Saint Émilion).
Ce retour se fait de manière magistrale. En effet, le classement réapparaît cette année sous la forme d'un label et sera visible sur les étiquettes des 2008. L'attribution du sésame se fera dorénavant par le biais d'une dégustation à l'aveugle (vous avez bien entendu !). Un jury indépendant (vous avez bien entendu !) contrôlé par le bureau Veritas sera chargé de l'attribution du classement en Cru Bourgeois. Cette attribution sera valable pour un millésime (vous avez bien entendu !). Enfin, il n'y aura plus de hiérarchisation des Crus Bourgeois. Cette réorganisation est le fruit du travail de l'Alliance des Crus Bourgeois du Médoc, en collaboration avec les pouvoirs publics.
Si ce n'est pas une révolution ça !!!
C'est quand même la plus grande remise en question à Bordeaux à ce jour. Il faut croire que la crise est passée par là. Ce nouveau classement va redonner de la crédibilité à la production bordelaise mise à mal par la concurrence française (vins du sud) et mondiale, par une accumulation de millésimes très moyens et une flambée des prix.
Un hic quand même.
L'abandon de la hiérarchisation des Crus Bourgeois (Crus Bourgeois, Crus Bourgeois Supérieurs et Crus Bourgeois Exceptionnels ) a entrainé une scission de certains châteaux. Les "Stars Médocaines" se sont en grande partie désolidarisées du label à l'exception de Phélan-Ségur. 8 des 9 châteaux anciennement classés "Exceptionnels" n'ont pas présenté leurs vins. Il s'agit de Chasse Spleen, Poujeaux, Pez, les Ormes de Pez, Potensac, Siran, Labegorce Zédé et Haut-Marbuzet. Également, les châteaux Gloria et Sociando-Malet qui avaient refusé leurs classements en 2003 n'en feront pas partie non plus.
Mais tout reste à faire à Bordeaux.
Les deux grands classements, 1855 et Saint Émilion, ne sont plus crédibles aujourd'hui. Les crus classés se vendent (se vendaient il y a encore quelques temps) à des prix déraisonnables. Les qualités sont très moyennes. Pour ma part, il faudra encore beaucoup de progrès pour que je reprenne confiance dans ce vignoble.
L'abandon de la hiérarchisation des Crus Bourgeois (Crus Bourgeois, Crus Bourgeois Supérieurs et Crus Bourgeois Exceptionnels ) a entrainé une scission de certains châteaux. Les "Stars Médocaines" se sont en grande partie désolidarisées du label à l'exception de Phélan-Ségur. 8 des 9 châteaux anciennement classés "Exceptionnels" n'ont pas présenté leurs vins. Il s'agit de Chasse Spleen, Poujeaux, Pez, les Ormes de Pez, Potensac, Siran, Labegorce Zédé et Haut-Marbuzet. Également, les châteaux Gloria et Sociando-Malet qui avaient refusé leurs classements en 2003 n'en feront pas partie non plus.
Mais tout reste à faire à Bordeaux.
Les deux grands classements, 1855 et Saint Émilion, ne sont plus crédibles aujourd'hui. Les crus classés se vendent (se vendaient il y a encore quelques temps) à des prix déraisonnables. Les qualités sont très moyennes. Pour ma part, il faudra encore beaucoup de progrès pour que je reprenne confiance dans ce vignoble.
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